Y’avait combien de personnes ?

Combien de fois ai-je entendu cette question ? Chaque fois probablement qu’un interlocuteur s’est intéressé de près ou de loin, en bien ou en mal, à Convergences. C’est dommage, c’est certain, mais j’avoue qu’avant d’inviter un auteur je me demande maintenant combien de personnes il pourra mobiliser, avant de m’interroger sur ses qualités d’orateur ou d’écrivain… C’est comme facebook : t’as combien d’amis ? mon succès est désormais lié au public que je peux mobiliser. Je fonctionne comme la télévision et son audimat. Je me le reproche puisque Convergences n’est  source de revenus ni pour moi ni pour d’autres…et pourtant un public confidentiel pourrait- être l’occasion d’une rencontre plus dense. Je me souviens d’une soirée annulée car nous ne voulions pas froisser l’orateur en lui annonçant le peu d’inscriptions…pourtant c’étaient des passionnés, des érudits qui attendaient avec un énorme intérêt cette rencontre !Un petit comité aurait permis des questions plus fines, un vrai dialogue de connaisseurs !. Mais  même l’auteur n’est pas heureux si sa présence n’a pas mobilisé un large public…ou plutôt ….si je n’ai pas été capable d’exploiter l’immense honneur qu’il m’a fait en me rendant visite…