Quelle belle journée!

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 Il n’est pas toujours facile d’occuper le temps d’un orateur qui arrive dans la matinée alors que   nous avons organisé un dîner. Même si des rencontres sont prévues, il y a forcément des temps morts, des coups de fils à donner ou à recevoir qui troublent notre emploi du temps. C’est une journée d’été qui s’est glissée dans un automne qui commence à glisser vers le froid. Les feuilles, nombreuses encore, s’envolent sous le projecteur d’un soleil magnifique. Nous l’accueillons à 11 heures à l’aéroport, il nous embrasse, il a retenu nos prénoms et cherche immédiatement un contact personnel, des points communs, voire des amis communs. Il parle d’emblée de sa famille, nous sommes instantanément sous le charme. Il doit rencontrer un journaliste à 14heures et nous demande la permission d’aller prendre une douche avant de déjeuner, il est fatigué, il a à peine dormi… 3 conférences par semaine, des émissions de TV une revue, des livres, beaucoup d’interviews par les temps qui courent…c’est beaucoup ! A 13h30, nous lui avons passé un petit coup de fil, il est descendu presque aussitôt, il avait voulu s’allonger quelques minutes et il s’est endormi. Il nous dit que grâce à nous il a l’impression d’une journée de vacances .Il nous fait parler de Convergences, il nous propose des noms de personnalités qu’il peut faire venir et nous dit de ne pas hésiter à lui demander d’intervenir pour en solliciter d’autres. Quand le journaliste est arrivé, il lui a parlé de son frère brillant grand reporter décédé au cours d’une mission. Ce n’est plus une interview, c’est un échange profond sur les problèmes du Moyen-Orient, ils se reverront. Nous avons d’autres rendez-vous, il nous accompagne, docile allais-je dire. Et puis c’est l’heure de notre conférence, il a demandé la projection d’une carte géographique. Il détaille en profondeur tous ces conflits, toutes ces violences, tout ce qu’il faudrait mettre en place pour éteindre cette poudrière. L’attention ne s’est pas relâchée pendant plus d’une heure d’un exposé dense, sans mots inutiles. Et les questions fusent à la fin de l’intervention et encore après…Il vient me saluer car il repart à 5h le lendemain et je m’aperçois qu’il ne s’est même pas approché du buffet …et je me souviens aussi qu’il a dit qu’il voulait décrocher un peu…et préparait des voyages/conférences…affaire à suivre…